Ecolo s’était réjoui de la tenue d’un conseil commun Ville-CPAS, obligatoire une fois par an mais non rassemblé depuis 2011 : le CPAS semblait redevenir un enjeu pour la Ville après plus d’un an de négligence.  C’était sans compter la capacité du Collège à ne faire qu’une présentation de forme, où ne se sont exprimés ni l’échevin des Affaires Sociales ni le bourgmestre, confirmant que les synergies promises entre la Ville et le centre seront un peu de gestion, pas trop d’argent et un minimum de politique.

Ecolo reconnaît les avancées positives de cette importante institution de la ville de Liège, ces dernières années. Enfin un projet d’équipement informatique ! Enfin un travail de concertation avec le personnel, les partenaires extérieurs et les conseillers de l’Action sociale pour identifier les défis du centre ! Nous attendons désormais la mise en œuvre de ces bonnes intentions, espérons-la rapide.

Cependant, Ecolo regrette amèrement que, face à la réalité sociale de notre commune mais aussi face à l’inconnue des retombées de la crise socio-économique et des mesures fédérales, la Ville comme le CPAS ne se donnent pas les moyens de mener une politique sociale ambitieuse. Brandir l’inconnue comme une raison de ne rien faire n’est pas une réponse politique.

Une réponse politique serait que le CPAS instaure un important programme pluriannuel de vente de son patrimoine immobilier extérieur à Liège. Cette mesure pourrait engranger jusqu’à 2 millions d’euros, à investir dans les antennes et les services du centre mais aussi dans des logements de qualité à mettre sur le marché locatif. Ca permettrait à la fois de peser sur les prix des loyers de manière générale et d’assurer des rentrées au budget ordinaire pour les prochaines années.

Une réponse politique serait que le Collège des échevins cesse de bloquer sa participation au financement du CPAS année après année. Grand silence à ce sujet. Une réponse politique serait de modifier le plan d’actions prioritaires par quartiers (les fameuses tornades blanches) pour les adapter à la réalité du travail social, effectué par le personnel du CPAS. Nous attendons toujours. Une réponse politique aurait été, hier, de montrer un travail commun entre l’échevin de la Vie sociale et le président du CPAS. Nous n’avons rien vu.

Le rôle du CPAS ne constitue pas uniquement à verser des revenus d’intégration sociale aux personnes sans revenus. Le CPAS, c’est aussi permettre aux personnes âgées et handicapées de rester chez elles ; c’est pouvoir garder un logement salubre malgré de petites économies ; c’est aider des jeunes et des moins jeunes à se former. Ne pas faire preuve d’ambitions dans ces matières, c’est prendre le risque de ne pas être à la hauteur de ces nombreuses missions et de manquer au devoir capital de donner accès à la dignité à tous. Après avoir noté « non » au budget CPAS au conseil de l’Action sociale, Ecolo votera contre au conseil communal demain.