Lors du prochain Conseil Communal, nous examinerons le budget 2014 de la Ville. Et comme c’est devenu une vilaine habitude, l’échevin Firket vous en aura sûrement donné sa vision au préalable, méprisant au passage (mais qui s’en étonnera encore?) l’exercice du débat démocratique.

Nous vous invitons à ne pas vous laisser leurrer par le « Firket Show ». Car en effet, ne nous y trompons pas : ce budget, dans sa construction-même, est bâti sur du sable… Un petit flashback s’impose : en juin 2013, lors de l’examen du budget 2013, le Collège promettait un suivi strict de celui-ci et un réajustement en octobre pour permettre d’établir le budget 2014 sur les bases les plus précises possibles.

Las, de CMB il n’y eut pas et de bases précises il n’y en aura donc pas d’avantage… Et dès la 1ère page, on se rend compte que ce budget ne tient pas la route, car il est basé sur les hypothèses prises par la Collège au mois de Juin. Hypothèses non ajustées, et dont on sait tous qu’elles sont erronées et dépassées.

Par ailleurs, le budget extraordinaire (censé financer les projets du Collège…) joue au yoyo, sans que l’on sache vraiment qui donne le rythme… Après avoir été multipliée par deux dans le budget 2013 (par un petit coup de baguette magique du collège), les recettes diminuent maintenant drastiquement (un rapport de 1 à 3…) : on n’est pas à Poudlard. Pour les dépenses, c’est pire encore : divisées par 4 ! En fin de compte, la seule chose qui reste stable dans ce budget extraordinaire, c’est un « boni magique » d’une vingtaine de millions (22M en 2013, 24M en 2014), comme s’il fallait provisionner un dérapage prévisible (mais non prévu…) du budget ordinaire…

Dès lors, comme c’est le cas à chacune de leurs interventions lors des conseils communaux, vous pouvez compter sur les conseillers Ecolo pour être particulièrement attentifs aux grands défis qui attendent Liège, et à la façon dont le Collège compte les financer : gérer les dépenses énergétiques, garantir un enseignement de qualité, construire une réelle politique de mobilité. Et répondre à l’urgence sociale: le budget de la Police augmente, alors que le CPAS est en manque criant de moyens. Quelle sera la part du budget qui leurs sera consacrée ? Quid du fameux ‘Projet de Ville’ : réelle ambition, ou projet en carton-pâte ? Nous ne manquerons pas d’interroger le Collège à ce sujet.

 

Bénédicte Heindrichs, Conseillère Communale, cheffe de groupe

Rémi Gemenne, Secrétaire Local