Les parents, enfants et enseignants la fréquentant s’en sont émus : l’annonce de la fermeture immédiate de l’école maternelle du Parc de la Boverie a retenti comme un coup de tonnerre en ce début d’été. Passés la stupéfaction des uns et la colère des autres, les vacances tombent à point nommé pour disperser les opposants et annihiler les protestations légitimes. Annoncée un… lendemain de conseil communal – on soulignera la rétention délibérée d’information de la part du Collège Communal et surtout de l’échevin Stassart, qui n’en est pas à son coup d’essai en la matière -, elle a surpris parents et enfants par son aspect brutal et irrévocable. La violence de l’improvisation, de la méthode au timing, en aura frappé plus d’un(e) ! Les enseignants concernés auxquels on avait annoncé un transfert vers les anciens bâtiments de la RTBF (dans le parc, donc) le savaient eux depuis quelques jours, avec obligation de… se taire, quitte à devoir pour cela mentir par omission aux parents. L’état moral et de motivation de l’équipe éducative est aujourd’hui en lambeaux, après avoir été menés en bateau de cette manière, au sujet d’une école qui était la leur depuis parfois de très nombreuses années : tout le monde ne reprendra pas le collier en septembre…

En outre, dans le parc toujours, on ne connait pas le sort de la plaine de jeux de l’Acclimation menacée elle aussi, ni par quoi l’école serait remplacée ! Apparemment un parking serait envisagé ! Si c’est vrai, cela serait le pompon : remplacer un espace de jeux et une école par un énième parking !

Dès lors, nous demandons au Collège Communal :

  • Le remplacement de l’Ecole, si elle ne peut être maintenue, par une infrastructure à destination des enfants qui soit axée sur la nature ainsi que le maintien de la plaine de jeu « Acclimatation ». Il s’agit, ni plus ni moins, de savoir si le parc de la Boverie sera toujours, demain, un parc public « Enfants Admis » !
  • Que l’Echevin informe désormais dûment, complètement, explicitement et à temps les membres du conseil communal autant que les parents – et cesse les cachotteries de cour de récréation. La politique du fait accompli – annonce à la veille de vacances,– n’est PAS de la bonne gouvernance, et il serait bon que Pierre Stassart, notre cowboy édile, l’entende.
  • Que l’Echevin notifie PAR ECRIT et à CHAQUE parent d’élève la décision, ce qui n’est toujours pas le cas aujourd’hui (deux semaines se sont écoulées). Ceux-ci doivent prendre des dispositions quant à la scolarité de leurs enfants, ce qui ne semble pas outre mesure inquiéter l’échevin de l’instruction publique
  • Que le Collège saisisse l’opportunité offerte par la FWB d’entrer dans le programme de financement de nouvelles écoles lancé par la Ministre Milquet, faute d’avoir su saisir les opportunités qui s’étaient présentées lors de la précédente législature, s’agissant notamment de l’Ecole Naniot et du programme ouvert à l’époque par le Ministre Nollet. Liège-Ville s’enorgueillit de la croissance du nombre d’élèves dans l’enseignement communal… encore faut-il construire plus d’écoles que ce que l’on en détruit ! Liège perd sa seule école qui soit au contact de la nature… il s’agit de la remplacer.
  • Que le bâtiment envisagé rue de Londres – construit sur fonds du Plan Fédéral des Grandes Villes, à destination de l’associatif – soit adapté au mieux et que la relocalisation de l’associatif (on parle de plus de 30 associations !) se fasse dans les meilleures conditions, le cas échéant via le développement d’un nouveau local. Ce qui semble à la mi-juillet relever de la mission impossible pour une rentrée en septembre la plus sereine possible.

 

Faute de conseil communal, pendant les mois d’été, nous adresserons nos demandes au collège par voie de question écrite immédiatement et nous suivrons les développements de ce dossier pour obtenir une gestion active de celui-ci. Nous reviendrons sur cette affaire au prochain conseil communal avec l’exigence d’un plan quinquennal d’investissement pour faire face aux besoins de bâtiments scolaires dans un contexte de croissance démographique et de restriction budgétaire. Il y a moyen de faire mieux que du coup par coup. Nous nous tenons à votre disposition pour toutes précisions ou remarques utiles.

 

Bénédicte Heindrichs, conseillère communale

Quentin le Bussy, conseiller communal