Nous nous penchons dans ce dossier sur 4 éléments de contexte qui permettent de prendre la mesure du caractère aberrant du projet de liaison E313/CHR, visant à relier de façon directe la sortie d’autoroute de Vottem et l’hopital de la Citadelle :

  1. Le quartier, les riverains et le contexte communal
  2. La réforme fédérale du financement des hôpitaux et ses conséquences
  3. Les politiques régionales de mobilité
  4. L’accessibilité et la mobilité autour du CHR Citadelle

1) Un projet archaïque, qui suscite l’opposition des riverains et une mobilisation citoyenne

Le projet de liaison routière  directe entre la E313 et l’hôpital de la Citadelle est un projet archaïque, du siècle passé, conçu à une époque où les Liégeois n’avaient pas encore pris la mesure des impacts désastreux du « tout à la voiture » pour l’urbanisme, la mobilité, la santé, l’environnement, et même l’économie (la congestion étant un facteur de destruction de richesses et de productivité important).

Le premier tracé date de 1976 (!). Le tracé qui figure à l’heure actuelle toujours au plan de secteur y a été inscrit en 1986.

Son coût est très important, et varie fortement d’une estimation à l’autre. Les chiffres qui circulent vont de 10 à 25 millions d’euros, ce dernier ordre de grandeur étant le plus vraisemblable, la liaison nécessitant la construction d’un ouvrage d’art, vu le relief et les déclivités importantes.

Ce projet de route, en viaduc sur pilotis à certains endroits, défigurera véritablement une partie de Sainte-Walburge et Fond des Tawes. Il traversera des quartiers paisibles et agréables à vivre, des espaces verts riches en biodiversité, des jardins,… et nécessitera de nombreuses expropriations !

De nombreux riverains y sont, très légitimement, opposés. Ils se sont regroupés au sein de la plate-forme « Citadelle Environnement », et cette conférence de presse est aussi une occasion de leur montrer tout notre soutien. Ils ont déjà rassemblé plus de 1600 personnes sur la page Facebook « Non à la liaison E313 / CHR ! », et plus de 3000 signatures à leur pétition. Ce dimanche 23 août, une balade de découverte des sites menacés et de mobilisation contre le projet a rassemblé près de 300 personnes.

Ce projet de liaison ressort des cartons sous la pression du CHR Citadelle notamment en raison de la crainte d’une concurrence accrue entre le CHR et le futur CHC Mont-Légia, actuellement en construction le long de l’autoroute. En passant, signalons le fait que avec ou sans cette liaison, le nouveau CHC sera de toute façon plus proche et plus accessible depuis l’autoroute, disposant de sa propre bretelle. Nous craignons également d’y voir un conflit stérile entre « piliers », les socialistes exigeant de leur partenaire de gouvernement cdH (ce qu’ils considèrent comme) un « soutien » à un hôpital public, le cdH ayant « obtenu » une localisation et un accès aisé pour un hôpital du pilier chrétien.

Au niveau communal, l’échevin de la Mobilité s’est exprimé dans la presse en mars afin d’exprimer son opposition forte au projet. Pourtant, 3 mois plus tard, interpellé par le groupe Ecolo sur le sujet au conseil communal, il a opéré une courbe rentrante et a simplement déclaré que la Ville n’avait pas encore été saisie du dossier, refusant de communiquer un quelconque avis.

Enfin, nous rejetons d’ores et déjà les tentatives de certains d’enrober le projet dans un soi-disant « éco-quartier » : un véritable éco-quartier s’intègre à son environnement, et se construit avec les habitants. Il ne détruit pas des espaces verts, des maraîchages, des paysages entiers, et plusieurs dizaines d’habitations.

Nous ne cesserons pas d’interpeller le Collège communal afin qu’il se positionne, et il serait incompréhensible qu’il ne se prononce pas contre.

 

2) Réforme de la santé : de la concurrence à la cooperation

Ce projet ne prend aucun compte du fait qu’une réforme du financement des hôpitaux est en cours. Les incidences liégeoises seront importantes.

Le 28 avril 2015, invitée par la présidente de la Commission « santé » de la Chambre, Muriel Gerkens, la Ministre fédérale de la santé a rendu public son plan de réforme du financement des hôpitaux. Ce plan se réalisera en plusieurs étapes, dans un timing annoncé de 10 ans.

Tout en ayant certaines critiques sur le financement des soins et le manque d’attention donnée aux soins ambulatoires de médecine générale, Ecolo soutient en grande partie ce projet de réforme.

Les objectifs de cette réforme sont :

  • La collaboration sur le plan des infrastructures coûteuses, et en particulier des équipements médicaux lourds, pour autant que la disponibilité des équipements soit suffisante. Pour que les soins nécessaires restent accessibles en suffisance pour tous les patients, il convient que les hôpitaux concluent des partenariats et des accords de répartition des tâches quant à l’utilisation de ces infrastructures onéreuses.
  • La coordination et l’intégration entre les différentes structures de soins (hôpitaux, mais aussi d’autres types d’établissements) afin de pouvoir prodiguer au groupe grandissant des patients atteints de maladies chroniques les soins adéquats en temps voulu et dans un cadre adapté.
  • La préservation d’ une offre de soins étendue et largement accessible (que ce soit sur le plan financier, géographique ou en termes d’heures d’ouverture), et d’une qualité de soins élevée

Outre une utilisation plus efficiente/intelligente des budgets de soins disponibles, la réforme du financement des hôpitaux vise à favoriser une amélioration constante de la qualité, à promouvoir la collaboration et les accords de répartition des tâches entre hôpitaux et avec d’autres structures de soins, et à financer d’une manière correcte les soins justifiés.

 

En ce qui concerne la réorganisation du paysage des soins de santé, les notions clés sont les suivantes :

  • Les besoins en matière de soins hospitaliers nécessaires pour les prochaines années doivent être estimés, en tenant compte des évolutions attendues dans les groupes de pathologies, dans les modalités de diagnostic et de traitement, ainsi que des évolutions des traitements et des évolutions technologiques. Les besoins estimés en  terme de capacité hospitalière (lits, équipements, répartitions géographique,…) doivent être convertis en une programmation d’équipements, de lits, de services hospitaliers et de programmes de soins de base et  spécialisés.
  • Les hôpitaux doivent collaborer plus fréquemment et plus étroitement entre eux et avec d’autres institutions de soins, afin de mieux coordonner les soins pour les patients par delà les murs des institutions. Les hôpitaux deviennent des maillons dans un réseau de soins qui est au service des patients.
  • Plutôt que des collaborations classiques, basées sur le droit des sociétés, qui sont déjà prévues juridiquement (groupement, fusion et associations), un autre concept s’impose, celui d’une formation de réseau entre les structures de soins, entre les hôpitaux, et entre les hôpitaux et d’autres structures (avec par exemple les maisons de repos et de soins, l’aide à domicile,…).

 

A l’avenir, l’autorisation d’exécuter certaines activités hospitalières, ainsi que leur financement, ne seront plus octroyés à des hôpitaux individuellement, mais à des réseaux d’hôpitaux ou de services hospitaliers.

Les hôpitaux devront non seulement collaborer entre eux, mais ils doivent également conclure de accords sur la répartition des tâches concernant l’envoi et le renvoi entre hôpitaux pour les patients au sein d’un même groupe de pathologies ainsi que la répartition des groupes de pathologies entre les hôpitaux.

Il ne s’agit pas d’un plan sur la comète, mais d’une réforme en cours, à court terme : elle se réalisera durant les dix prochaines années. Ces évolutions prochaines ne peuvent être ignorées des décideurs liégeois !

 

3) Mobilité régionale : contradictions et reculs

Cette liaison routière nécessitera des moyens de la région, et de façon générale la mobilité à Liège est dépendante de la politique de mobilité menée au niveau régional. Malheureusement, la politique régionale en matière de mobilité marque de forts reculs par rapport à la politique menée par la majorité Olivier :

  • réduction de la dotation des TEC, en contradiction avec le contrat de gestion
  • financement exclusif de la route dans le Plan Marshall 4.0
  • soutien du Ministre de la Mobilité à un autre projet routier archaïque et destructeur, la liaison CHB

 

Le Plan Marshall 4.0 prévoit 45 millions pour les « routes de l’emploi ». Ce concept a été mis au point par le Ministre Di Antonio lorsqu’il était Ministre des travaux publics. Il s’agissait de prioriser la construction de nouvelles liaisons routières en fonction du fait qu’elle menait à des « gisements d’emploi ». Le Ministre Prévot, désormais compétent sous cette législature, a repris et amplifié le concept, en l’intégrant au Plan Marshall. Il mentionne explicitement les zones hospitalières :

« Les « Routes de l’Emploi » sont les axes routiers desservant des pôles d’activités économiques, des grands projets touristiques et des services aux personnes (telles que les zones hospitalières). Ces axes routiers sont caractérisés par une densité de véhicules créant quotidiennement des problèmes de congestion de trafic et/ou de sécurité routière, qui rendent difficiles les accès aux pôles d’emploi existants, en extension ou en création. »

Il s’agit pourtant d’une vision du siècle passé de la mobilité, de l’économie et de l’emploi. En effet, nous savons désormais qu’à l’avenir la mobilité et l’économie doivent se baser sur des modes de transport qui permettent d’économiser les ressources qui se raréfient, et de lutter contre les changements climatiques. Il est donc nécessaire de mettre en place des modes de transport doux dans les villes (piétons, vélos,…), de miser sur les transports en commun, et sur le rail et la voie d’eau pour transporter les marchandises. Par ailleurs, financièrement, la Wallonie a déjà bien du mal à entretenir ses routes, en construire de nouvelles relève de l’obstination dogmatique. Enfin, le transport de personne ou de marchandise par la route produit des particules fines et autres polluants qui provoquent de nombreux problèmes de santé, un comble lorsqu’on l’envisage en lien avec les implantations hospitalières.

Mais il s’agit vraisemblablement de l’option choisie par la majorité PS-cdH, la route semblant l’alpha et l’omega de sa réflexion en matière de mobilité. Interrogé au Parlement par le député régional Philippe Henry à propos de la mobilité autour du CHR Citadelle, le Ministre Di Antonio, pourtant compétent pour la mobilité dans son ensemble, a déclaré qu’il serait associé « par la suite » à l’étude réalisée en ce moment par les services du Ministre Prévot, en l’occurrence la direction liégeoise des routes, à propos de la liaison routière E313/CHR.

Au delà du tram liégeois, qui reste une impérieuse nécessité, et de la réorganisation du réseau de bus, une étude préliminaire avait été commandée par le Ministre Philippe Henry à la cellule ferroviaire du SPW afin d’évaluer la faisabilité d’un téléphérique moderne, qu’on peut également qualifier d’aéro-tram, reliant le centre ville et la Citadelle,  depuis la Place des Déportés (connexion avec le tram), ou éventuellement Vivegnis (connexion avec un arrêt SNCB virtuel), un départ de la place Saint-Lambert étant à exclure vu l’habitat dense et le relief du lieu.

Sur base de cette étude, le coût estimé s’élèverait à 11.500.000 euros. Mais ce coût ne comprend pas les coûts d’étude du constructeur, les dédommagements éventuels pour le survol de la zone, les trois gares et les coûts éventuels d’un architecte pour les trois gares. Ni le coût d’entretien et de personnel (ce dernier étant évalué à plus de 500 000 euros par an). Le tout serait en partie compensé par les abonnements et tickets de transport des voyageurs, mais très partiellement.

Cette première estimation postulait également la nécessité de « tirer » l’aérotram jusqu’au P+R de Vottem.

Une estimation plus récente, présentée lors d’un colloque au printemps 2015, table plutôt sur un investissement de départ de 30 millions d’euros. L’hypothèse d’une variante de tracé partant de la gare du Palais (pour d’évidentes raisons d’intermodalité complète tant avec le réseau ferroviaire que le réseau de bus et de tram) a été évoquée à cette occasion.

Le projet serait donc coûteux, mais présente une alternative intéressante au transport par la route, et un intérêt en termes touristique et d’image de marque moderne et innovante, qui mérite au moins d’être étudiée de façon plus approfondie.

Quoi qu’il en soit, nous souhaitons éviter que les mauvais choix régionaux en matière de mobilité ne se répercutent sur la qualité de vie des Liégeois !

 

4) Mobilité autour du CHR Citadelle : analyse et alternatives

Au delà des inconvénients déjà précités, nous devons également nous demander si la liaison routière Vottem – CHR est LA solution à une meilleure accessibilité ?

Ecolo s’est posé 4 questions pour tenter d’y répondre :

1. Quelles sont les mesures déjà prises par rapport aux besoins identifiés par le CHR?

Il est indéniable que la Citadelle souffre d’un problème de mobilité, en tous cas aux heures de pointe. L’hôpital occasionne de nombreux trajets : il est fréquenté par 3210 travailleurs et 2500 visiteurs/jour, et a été placé dans un cul-de-sac, en dépit du bon sens.

Pourtant, suite au Plan de Déplacement d’Entreprise de 2005, une série de mesures ont déjà été prises avec des résultats concrets :

  • Des accès plus fluides à l’hôpital pour les ambulances (délestage de Ste Walburge) venant principalement du centre ville
  • Une amélioration de la circulation des bus sur les principaux axes par des aménagements de priorité, dans le cadre d’un plan de circulation du quartier
  • La mise en place du tiers payant augmentant le nombre de travailleurs abonnés au TEC
  • Une accessibilité et des solutions de stationnement pour les patients, les travailleurs, dont les médecins, et les visiteurs par des solutions de parking renforcés sur site ou proches, la navette  « Citabus » depuis Kinépolis et bientôt un P+R (parking relais) à Vottem (320 pl.)

Des mesures complémentaires sont envisagées pour renforcer l’accessibilité depuis le centre ville et l’extérieur :

  • l’aéro-tram (ou téléphérique moderne), poussé également par le CHR
  • l’actualisation du Plan Communal de Mobilité de la Ville
  • une étude « axes structurants » financée par la région, est en cours depuis 2013, pour améliorer de manière qualitative la réorganisation du réseau TEC autour du tram, en priorisant 14 axes de bus (dont ceux desservant les trois centres hospitaliers), certains axes bénéficiant de bus à haut niveau de service, avec également un volet « P+R »

Toutes ces mesures et solutions envisagées étaient considérées comme suffisantes si toutes appliquées et rendait la liaison routière sans objet, selon les dires du CHR lui même en 2013.

Première conclusion logique : une mise en œuvre de l’ensemble des mesures et une évaluation de leurs effets doivent être réalisées avant d’envisager d’autres choix !

2. Pourquoi choisir une solution dépassée, destructrice d’un quartier, qui s’avère être la plus coûteuse, et qui disqualifierait de facto les autres mesures et leur financement ?

Aucune étude ne vient justifier la pertinence de cette liaison sur le plan de la mobilité, sur son coût réel et sur ses impacts négatifs sur le quartier et l’environnement. Au contraire, le plan de mobilité réalisé à la demande du CHR lui-même par Transitec en 2005 dresse la liste des inconvénients de cette solution :

  • un coût environnemental important (coupure d’un quartier d’habitat, traversée de zones boisées, …) et surtout une incitation à l’usage de la voiture dans un secteur déjà fort chargé ;
  •  un risque de transit par la rue Fond des Tawes, contraire aux objectifs du PCM qui valorise le boulevard des Hauteurs pour le transit entre le pont des Bayards et l’E313 ;
  • son potentiel de fréquentation est inférieur à 8 à 10’000 unités-véhicules par jour, pour une capacité supérieure à 20’000 unités-véhicules (une voie par sens).

Une telle route ne répondrait que très partiellement aux besoins d’accessibilité, 2/3 des flux provenant des zones urbaines. Elle se connecterait à la partie du ring liégeois dit « Barreau nord » en voie de saturation complète (et d’ores et déjà le tronçon le plus chargé de Wallonie).

De plus, cette solution ne tient pas compte des mesures déjà entreprises, en cours de réalisation (P+R de Vottem, étude sur les axes structurants bus) ou dont l’étude globale n’a pas encore été faite (aérotram).

Enfin, elle accentuerait le flux de voitures vers le CHR, dont les parkings sont déjà surchargés.

Deuxième conclusion : il semble que seul un effet d’aubaine lié aux  « routes de l’emploi » empêche soudain de réfléchir, d’avoir une stratégie à long terme pour le développement souhaité du CHR.

3. Quel serait le rôle du CHR à l’échelle de l’agglomération compte tenu des autres implantations (CHU et du CHC) et de la réforme du financement des hôpitaux en cours ?

Le contexte liégeois est fortement marqué par la concurrence et la rivalité entre hôpitaux, qui n’ont commencé à se concerter qu’avec l’annonce de la réforme de leur financement.

Du point de vue de l’accessibilité le CHR va devenir le seul site proche du centre urbain et les autres hôpitaux, en particulier le nouveau CHC (et Hermalle) offrent un meilleur accès autoroutier. Dans un logique de complémentarité de services de soins à proposer aux liégeois le CHR pourrait de devenir l’hôpital le plus attractif pour le centre ville, densément peuplé, mais également pour les patients qui parviennent à Liège via les transports en commun. Dans ce cadre, la priorité doit être la liaison de la Citadelle avec la ville.

Ecolo défend dans son programme une politique territoriale de soins, et non basée sur une concurrence des piliers, archaïque et contre-productive, et c’est également vers une telle logique que tend la réforme en cours.

Troisième conclusion : l’organisation de la mobilité et donc l’accessibilité aux soins doit se penser à l’échelle de l’agglomération avec l’ensemble des acteurs censés travailler en réseau et de manière complémentaire.

4. Quel rôle est attendu des autorités liégeoises ?

Les autorités liégeoises doivent donc jouer leur rôle et s’intégrer à cette dynamique suscitée par la réforme du financement des hôpitaux.

La majorité de la ville, PS-cdH, est identique à celle de la région, elle dispose de toutes les connexions avec les ministres compétents, et elle défend l’aéro-tram, en tous cas dans la presse.

Elle doit organiser la mobilité dans le cadre notamment d’un plan supracommunal de santé, pas jouer la concurrence. Et elle doit faire levier auprès des autorités régionales pour une vraie étude multimodale d’accessibilité au CHR pour l’ensemble de sa zone de chalandise.

Les autorités communales doivent faire pression sur la région pour assurer un financement des solutions qui seront les plus prioritaires et pertinentes, notamment en « cagnottant » les moyens nécessaires. En d’autres termes, si des moyens « routes de l’emploi » sont disponibles, il est nécessaire de les préserver afin de les utiliser pour les solutions les plus efficaces. La solution routière présentant de nombreux désavantages, pourquoi ne pas financer au départ de la cagnotte “routes de l’emploi”, une solution alternative, qu’il s’agisse d’un axe de bus prioritaire ou de l’aérotram ? Pourquoi la Wallonie ne fait-elle preuve d’imagination financière qu’en faveur de la route ??

Comme indiqué plus haut, Ecolo s’étonne d’ailleurs de lire que le Ministre de la Mobilité Carlo Di Antonio n’a toujours pas été associé à l’étude lancée par son collègue des travaux public. En effet, comment garantir dans de telles conditions que ce ne soit pas la seule hypothèse routière qui soit prise en compte ? Le Gouvernement wallon travaille à l’envers : on étudie la solution routière et PUIS on envisage d’associer le Ministre chargé de la Mobilité dans son ensemble, tout cela sans avoir finalisé l’ensemble des mesures alternatives déjà en cours, et d’avoir étudié leur impact.

L’échevin de la Mobilité a organisé il y a peu un colloque sur l’aérotram, mais d’après nos informations, il n’a encore envoyé aucune demande formelle d’étude approfondie sur le sujet au Ministre de la Mobilité. Il est temps maintenant qu’il obtienne de ses alliés politiques à Namur les moyens d’évaluer en détails cette solution, dans le cadre d’une étude globale d’accessibilité de la Citadelle, analysant la situation actuelle, les besoins futurs et les différentes mesures à combiner.

En conclusion, faire la route E313 – Citadelle serait :

  • Un choix destructeur pour le quartier, avec un impact environnemental et social négatif !
  • Un choix qui ne résoudrait qu’une toute petite partie du problème, celui d‘un tiers des flux venant du nord (d’autant plus qu’il amènerait des automobilistes à des parkings déjà saturés aujourd’hui) !
  • Un choix contradictoire avec la politique de santé fédérale !
  • Un choix qui, par son poids budgétaire, condamnerait pour de nombreuses années toute autre solution plus globale et plus satisfaisante !

Comme alternative, Ecolo Liège propose de :

  • Finaliser et évaluer les mesures déjà en cours
  • Réaliser une étude sur l’aéro-tram, dans le cadre d’un plan d’accessibilité globale du CHR Citadelle
  • Mettre en oeuvre un axe de bus prioritaire, à haut niveau de service, du centre-ville au P+R de Vottem, desservant le CHR
  • Amorcer une concertation générale, inter-réseaux, de tous les acteurs de la santé sur l’arrondissement de Liège, pour un projet intégré (des maisons médicales aux centres hospitaliers, en passant par les maisons de repos, l’aide à domicile,…)

 

Guy Krettels, conseiller communal

Daniel Wathelet, conseiller communal

Philippe Henry, depute régional

Olivier Bierin, secrétaire local