Monsieur le Bourgmestre,

La presse de ces jours-ci se fait écho d’une information qui nous semble trop absconse que pour être crédible. Il semblerait en effet que soit à l’étude la démolition/reconstruction de tronçons récemment refaits en bord de Meuse et Avenue Blonden, pour un montant allant de 160.000 à 300.000 euros selon les estimations et l’étendue de travaux prise en considération. De plus, ces travaux auraient pour vocation de ré-élargir la voirie au détriment des espaces dédiés aux modes doux. Ceci est tout à fait inacceptable !

Nous espérons, avant tout, qu’il s’agisse d’un effroyable malentendu.

Nombre de Liégeois amateurs de cyclisme, dont certains d’entre nous, ont déjà maintes fois exprimé leur souhait de voir revenir au coeur de Liège un monument comme Liège-Bastogne- Liège, et l’arrivée prévue en coeur de Ville du Tour 2017 nous semblait un excellent premier pas dans cette direction.

Mais des démolitions, travaux supplémentaires, sur des voiries récemment refaites seraient incompréhensible pour les liégeois.e.s :

  • Parce que c’est une gabegie de moyens financiers, alors qu’ils sont déjà limités. Sans compter un impact environnemental supplémentaire, et un bilan carbone doublé pour ces travaux réalisés deux fois.
  • Parce que les quartiers concernés ont déjà payé un lourd tribut à ces travaux : embarras de circulation et de stationnement, pénalisation des commerces, etc…
  • Parce que les aménagements cyclables actuels sont encore largement insuffisants alors que le nombre de cyclistes ne fait qu’augmenter. Le cyclisme professionnel doit être l’allié du cyclisme au quotidien ! A l’heure ou le plan Wallonie Cyclable touche à sa fin et ou la période des vaches maigres commence pour le cyclisme au quotidien, ces 300.000 euros seraient bien utiles pour le développement des infrastructures dédiés aux modes doux (et certainement pas pour en supprimer !!)

M. le Bourgmestre, pouvez-vous nous éclairer davantage sur le sujet :

  • ce projet de démolition/reconstruction est-il effectivement à l’étude ? Si oui quels sont les montants évoqués à ce stade, l’emprise envisagée et la durée de chantier projetés ?
  • si le gabarit des voiries est trop faible pour les contraintes techniques imposées, quelles seraient les sites alternatifs disponibles à Liège-Ville ?
  • des négociations avec ASO ne devraient elle pas permettre de « raison garder » pour évider des actions aussi absurdes que coûteuses ?

Nous ne doutons pas que nous reviendrons vers vous au conseil de ce mardi 22 novembre à ce sujet.

 

Sarah Schlitz, conseillère communale

Quentin le Bussy, conseiller communal