Décembre est de loin le mois le plus difficile pour notre échevin des finances Michel Firket. Cette année, il manquait 3 millions d’euros pour boucler le budget 2017. Les travaux budgétaires ont même été reportés d’une semaine tellement les négociations étaient ardues. Et puis « Eureka ! », une solution a été trouvée du côté du contrat publicitaire à renouveler. Mais il y a lieu de se demander si cette solution « toute simple » est bien réaliste et judicieuse…

Le 24 octobre dernier, le conseil communal de la ville de Liège a voté la signature d’un avenant au contrat publicitaire qui la lie depuis 2001 avec JC Decaux. Or, cet avenant fait actuellement l’objet d’un recours devant le Conseil d’État, introduit par la société Clear Channel, concurrente de JC Decaux.

Sans se prononcer sur l’issue d’une procédure en cours, il faut néanmoins reconnaitre qu’un risque existe désormais que l’avenant soit annulé et, dès lors, que la compensation financière (1.036.699€) liée à la prolongation d’un an, ne puisse pas être perçue.

Pourtant, la Ville a non seulement conservé ce montant à son budget, mais elle l’a gonflé considérablement ! Ainsi, ce ne sont pas 1.036.699€ que l’on retrouve inscrits à cette ligne budgétaire mais 2.536.699€, soit 1.500.000€ supplémentaires ! Ce « bonus » est une estimation de l’avance que la Ville espère obtenir au moment de l’éventuelle signature du prochain contrat, en novembre 2017.

La stratégie de la Ville est en effet de conclure un contrat de 15 ans et d’en percevoir 50% de la compensation financière durant les 5 premières années, dont une partie de manière anticipative.

Au-delà de l’absence totale de réflexion sur la place de la publicité commerciale dans l’espace public, nous déplorons cette stratégie juridiquement hasardeuse et politiquement court-termiste. « Après nous les mouches ! » semble être la ligne politique de M. Firket.

Sarah Schlitz (0472/42.87.83), pour le groupe Ecolo