Ce lundi, Greenpeace révélait les résultats de son étude de la qualité de l’air à Liège : les normes de pollution au NO2 (issu des moteurs diesel) sont largement dépassées, notamment en plein centre-ville! Bien que peu surprenants, ils n’en restent pas moins inquiétants pour la santé de nos concitoyens, en particulier les plus jeunes, plus vulnérables à ce type de pollution. Ces mesures appuient le constat que nous faisons nous-mêmes au mois de mai rue Hors Château avec des franchissements de seuils dans les zones les plus étroites.

Depuis longtemps, la question de la pollution de l’air est une préoccupation centrale des écologistes. Début septembre, lors de la rentrée scolaire, nous émettions au conseil communal une série de propositions pour prendre ce mal à la racine en invitant le collège à rendre crédibles les alternatives aux déplacements en voiture sur le chemin de l’école :

  • La sécurisation des itinéraires pour les écoles disposant d’un haut potentiel cyclable (écoles de fond de vallée, écoles des plateaux comme à Rocourt ou à Grivegnée). Cela passe notamment par la définition d’une stratégie « zone 30 étendue » et le dégagement au maximum des abords d’école des voitures ventouses.

  • La création de parkings vélos sécurisés dans l’enceinte des écoles primaires et secondaires communales.

  • La généralisation du brevet cycliste pour les élèves de 5ème primaire avec l’objectif que tous les élèves qui entrent en secondaire disposent de ce brevet d’ici 2020 en commençant par les écoles de fonds de vallée plus exposées aux risques de pollution.

  • La désignation d’un conseiller ou d’une conseillère en mobilité au sein du corps enseignant de chaque école qui pourrait insuffler divers projets comme le co-voiturage ou les pédibus, en mettant les parents en réseau.

 

La bonne nouvelle dans cette affaire, c’est que la marge de progression est énorme : la Ville de Liège, rien que dans son propre réseau communal, compte plus de 25.000 élèves. Seuls 2% de ces déplacements se font aujourd’hui à vélo. Lorsqu’on interroge les enfants et les jeunes, l’enthousiasme est au rendez-vous pour se rendre à l’école à vélo, mais c’est la douche froide chez les parents. La sécurisation des déplacements doux est indispensable pour amorcer un changement.

Nous veillerons à ce que cette dimension soit intégrée dans le Plan Urbain de Mobilité actuellement en cours d’actualisation.

Sarah Schlitz, conseillère communale
Bénédicte Heindrichs, cheffe de groupe