Le débat qui fait rage quant au destin de l’Institut de Stomatologie, dit “La Dentisterie” n’est en rien un débat “pour ou contre”, un débat de l’Ancien contre le Moderne.
C’est davantage la cristallisation de trois débats qui animent – ou pour être précis peinent à animer – la décision politique et partant l’action publique en termes d’aménagement du territoire et d’urbanisme à Liège depuis des temps quasi immémoriaux
Le premier a trait à la manière d’identifier (à temps), de préserver, de transformer, de valoriser, de réaffecter le patrimoine liégeois, d’en déceler le potentiel; de lui faire sauter une génération et le transmettant d’hier à demain, avec l’exigeante modestie d’aujourd’hui: Liège est une Cité millénaire, elle nous a précédé et nous survivra. La vigilance fait défaut et la créativité ne se décrète pas, tant s’en faut – elle s’émule.
Le deuxième a trait à la vision que les pouvoirs publics – intrinsèquement locaux, condition nécessaire mais pas suffisante – se font de l’aménagement du territoire, de la gestion de l’espace public, de la préfiguration des fonctions et des besoins. C’est probablement ici que le manque de matière grise, d’expertise et pour tout dire de vision se fait le plus cruellement ressentir: une vieille pierre qui vieillit mal c’est triste pour l’oeil, un aménagement raté ça se voit comme une verrue sur le nez et c’est souvent 20 ou 30 ans (et tant d’argent) de perdus.
Le troisième est celle des fonctions et de leur organisation, alors qu’elles sont souvent dans nos villes simplement juxtaposées au petit bonheur la chance. Logement, équipements collectifs, nature, transports et flux, commerce, industrie et services, ont des vocations différentes et des exigences propres. Comme des brins d’ADN ils peuvent se nouer harmonieusement, se compléter utilement. Les causes alimentant les conséquences, c’est parfois le logement raté qui fait échouer le commerce, tel équipement collectif boudé à cause d’un transport défaillant.
Travailler concomitamment à tout ceci, c’est avoir une vision intégrée de politique et d’urbanisme, chose qui fait défaut à Liège depuis circa 1945. Liège a très souvent dû son dynamisme urbain à quelques esprits entreprenants, des plus éclairés comme Georges Truffaut, aux plus égarés tel Jean Lejeune.
Petit tour d’horizon que j’espère roboratif, du particulier au général, du présent au futur!
1. La Dentisterie et le conseil du 29 janvier 2018
L’arrêté pris la semaine par le Bourgmestre se fonde sur une demande expresse de la Police de Liège largement médiatisée, fondée sur la dangerosité des lieux. Outre que le règlement communal qui prévoit les conditions pour ce genre d’arrêté ne semble pas prévoir ce genre de cas de figure, mais bien uniquement des dangers relatifs à la stabilité d’un édifice (fondations, façades), l’urgence ne me semble pas démontrée à ce stade. D’autres édifices étant ou ayant été eux aussi squattés et/ou dégradés par des personnes mal intentionnées ont été sécurisés par des moyens à même d’en barrer l’accès (murs de parpaings) ou réoccupés provisoirement (à court ou moyen terme). Ni l’urgence ni l’absolue nécessité d’abattre ne sont donc démontrés.
Outre cela, le maintien de la Dentisterie sur le site – alors que tout le reste a été abattu – établit en soi que celui-ci était à l’époque sain et pourvu d’un intérêt architectural certain.
La stabilité de l’édifice n’est à ma connaissance remis en cause par personne, que du contraire (c’est la nature de la structure béton qui le supporte qui veut ça). Quant à son intérêt architectural il est manifeste, quelque soit son degré actuel de dégradation, sachant qu’hier comme aujourd’hui, un décapage en règle de ses éléments mobiliers et légers (châssis, huisseries) était à prévoir. Le maintien est donc à la fois possible et souhaitable.
Outre le projet actuel qui en prévoit la démolition pour la remplacer par une barre de logement de même gabarit (pour lequel la porte n’a jamais été complètement fermée par le promoteur à une réhabilitation pour autant qu’on lui démontre la faisabilité technique et financière), toutes les versions antérieures en prévoyaient le maintien avec un financement et un retour sur investissement raisonnable, faisant droit à la dernière estimation de 3 à 6 millions d’euros. A situation comparable, un promoteur privé est occupé à transformer, sur le site du Val Benoît, un immeuble de la même période en logement, preuve étant ainsi faite qu’il est à la fois techniquement possible et financièrement intéressant de réaffecter/requalifier plutôt que de raser/rebâtir. Une rénovation avec réaffectation est donc faisable.
Toujours à cette aune, la valeur architecturale du lieu est plus difficilement perceptible au premier abord mais elle n’en est pas moins manifeste. Chacun perçoit dans une voûte en ogive, une charpente des compagnons du devoir, de la pierre de taille signée ou de la statuaire un patrimoine à préserver. Les 19e et 20e siècles peinent encore à trouver leur place dans la définition communément admise du “patrimoine”. Il y a 40 ans on abattait sans vergogne l’Art Nouveau. On a mis à bas il y a 18 mois l’un des deux derniers haut-fourneaux du pays de Liège. Il en va de même pour l’architecture moderniste pré 40-45: il faut préserver après avoir (déjà) beaucoup cassé. Ce patrimoine doit être préservé.
L’Institut de Stomatologie était à sa création dédié aux étudiants et aux patients. La programmation actuelle de réaménagement du site prévoit tout à la fois des fonctions d’éducation et de culture. Ceci permet de prévoir pour ce bâtiment des fonctions liées tout à la fois au monde étudiant et aux mondes des arts, rien n’indiquant qu’il faille à toute force en changer complètement pour remplir ces fonctions cohérentes entre elles. Le remplacement n’exige en aucun cas de démolir pour reconstruire.
A côté de l’Académie Grétry, à deux pas d’un paquebot culturel de la Province (Bibiothèque, centre culturel), à deux pas de Saint Luc, comment ne pas ressentir l’intérêt d’un lieu dédié à la création contemporaine, sachant que le vivier est déjà existant – des réussites comme le Ravi et d’autres expériences en attestent – et que les artistes sont déjà groupés en coopératives de mutualisation des lieux? Cette option fut celle du Bourgmestre, in illo tempore, et promise aux acteurs de la culture liégeoise. Il y a une place à Liège pour la création contemporaine et les cultures alternatives: revendiquons ce droit à la différence, à la dissidence, au “jamais vu ailleurs”.
L’option culturelle nous semble valide pour le futur, à condition de pouvoir reprendre possession des lieux à coût raisonnable, dans un projet à bâtir – sans jeux de mots – entre secteur culturel et autorités publiques.
2. De la maîtrise foncière en général et de Bavière en particulier
Les “derniers-nés” à Bavière ont toutes et tous plus de 30 ans, et le devenir de ce site de près de 4 hectares, s’il se précise, relève toujours aujourd’hui d’esquisses plus que de murs solides. On le sait trop peu, tant “Bavière” est inscrit dans le paysage liégeois, mais c’est la plus grande zone à réaffecter d’un seul tenant proche du centre-Ville de Liège. Il revêt de ce fait un intérêt stratégique majeur largement sous-estimé!
Sans revenir longuement sur les épisodes précédents, aux programmations plus heureuses, ce qui nous est proposé aujourd’hui (et pas plus tard que lundi en commission spéciale), est grevé de 3 manques flagrants:
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manque de vision sur le devenir de la Ville
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manque d’ambition pour un site de cette importance (fonctions)
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manque d’ambition architecturale
Une récente AG ouverte d’Ecolo (mars 2017) qui avait rassemblé de nombreux curieux l’avait relevé, surtout comparativement à des actions de réaffectation urbain en hyper-centre. Le plan masse n’innove ni n’enchante la Ville, l’absence de concours d’architecture pour un geste urbanistique aussi majeur étant en l’occurence un pur et simple scandale. L’irrigation des quartier péri-centraux par d’autres lignes de tram (oui, il y aura d’autres lignes de tram à Liège) nécessite qu’on en intègre la réflexion dès aujourd’hui. Et enfin l’ignorance flagrante des potentialités/identités hors de l’hyper-centre frappe de stupeur toute personne qui s’intéresse au dossier. Sans commune mesure eu égard aux dimensionnements, mais les exemples récents de réaffectation de l’Île Seguin (Boulogne-Billancourt) ou du quartier de la Confluence (Lyon) donnent le vertige, tant la différence d’ambition apparait béante. Ni vision ni ambition: bonjour tristesse, occasion manquée.
Outre cela et c’est une difficulté fondamentale de la situation actuelle, la Ville de Liège a perdu la maîtrise foncière. Cela peut sembler bénin dans le cadre de projets immobiliers mais c’est en réalité dramatique. En effet lorsque la Ville se défait de la maîtrise du terrain, souvent pour des raisons pécuniaires et/ou avec l’espoir que le privé fasse vite et bien ce qu’elle s’avère incapable de faire par elle-même, elle se prive de quasiment tout levier, les aspects réglementaires étant fait pour être contournés (au moins dans l’esprit de certains). On l’avait vu avec la Tour des Finances, la Ville dut bien se plier peu ou prou à ce qu’on lui imposait d’ailleurs, et ladite tour advint. J’ai récemment visité la Ville de Gennevilliers en banlieue parisienne, pour explorer le temps d’une journée leurs processus participatifs et leurs dynamiques locales: le logement y reste modéré car la Ville reste un très important propriétaire foncier, agissant en la matière avec parcimonie, pour permettre tant l’accès à la propriété qu’à des logements à loyers accessibles malgré la pression croissante que subit toute l’île de France. En zone urbaine, c’est vraiment un enjeu crucial pour les communes.
3. Le… futur du patrimoine liégeois
La “défensive” de l’échevin Firket et du Bourgmestre Demeyer (à coup de posts sponsorisés) ces dernières heures sont assez saisissants à voir, mais ce n’est pas faute de les avoir prévenus au conseil communal: patrimoine sacré, Institut Montéfiore, Maison Rigo à plusieurs reprises… j’ai assez pilonné l’inaction coupable de l’échevin du patrimoine et des démolitions. Il faut le prendre pour ce que c’est: de la justification.
Michel Firket évoque à raison que 11% du patrimoine classé wallon serait liégeois. C’est parfaitement exact, mais c’est ignorer un peu vite qu’à l’inventaire du patrimoine, Liège-Ville compte… 2500 fiches! A titre de comparaison, Charleroi n’en compte pas 500. Or c’est là que se situe le hiatus entre ce qui fut fait (et il y eu de l’ouvrage accompli, soyons de bon compte) et ce qu’il y a à faire? La rénovation n’est que peu de chose sans réaffectation, sans valorisation. Les églises les plus visitées sont très souvent des salles de concert, des bibliothèques; les édifices publics comme privés n’existent que reliés entre eux par une cohérence qui les transcende, l’intérêt de l’ensemble valant bien plus que la somme de l’intérêt de chacun séparément. Le Patrimoine est la clef de voûte de l’envol touristique de Liège.
On nous a servi tant d’exemples réussis et souvent coûteux (Cité Miroir, Théâtre, Boverie), mais pour chacun d’entre eux il y a un pendant démoli (Populaire, Tour Piedboeuf, Maison Rigo) ou qui le sera à moyen terme si rien n’est fait (Dentisterie, Institut Montéfiore, Patinoire de Coronmeuse, Mémorial de Cointe). Une difficulté supplémentaire consiste en ce qu’il n’y a pas de choix stratégique qui soit pris sur base d’une analyse à valeur scientifique. La destruction patrimoniale à Liège peut avoir deux causes: la première est le délabrement pur et simple, la seconde est que dans une Ville aussi ancienne que la nôtre, faute de l’intégrer d’emblée, il y a TOUJOURS du patrimoine pour entraver de nouveaux projets: la Maison Porquin et la Tour Rosen en donnent de parfait exemples de démolitions et de conservations vide de sens.
C’est en intégrant 1. une objectivation des choix (que garder, où, comment, pourquoi et pour quoi faire) et 2. en plaçant le patrimoine en amont de la décision de projection urbanistique avec pour but d’intégrer harmonieusement neuf et ancien, qu’on pourra faire cesser les démolitions funestes et vides de sens.
A cet égard, nous proposons un moratoire sur les démolitions patrimoniales jusqu’aux prochaines élections communales.
4. Les règles du jeu
Au milieu des champs de patates comme dans les centres urbains, la spéculation immobilière est vieille comme la propriété privée. Le site est passé de mains en mains en 30 ans avec des plus values importantes pour les propriétaires successifs, au détriment de la Ville et sans faire sortir le moindre mur de terre.
Aujourd’hui ce sont des montages publics et privés qui expliquent une forme d’union sacrée autour de la projection actuelle: les propriétaires sont nombreux, variés et liés. Qui plus est, la Province et ses vastes moyens a pris pied dans le dossier et n’entend pas se laisser bousculer – tant il est vrai qu’à la Province, on a pris l’habitude depuis la capilotade municipale des années ‘80s de passer en force face à la Ville dans bien des domaines… L’ensemble appartenait historiquement au CPAS de Liège qui l’a revendu à vil prix au secteur privé, qui l’a lui-même revendu à un consortium multiple public-privé qui font partie notamment de l’orbite Ogeo Fund-Publifin… Ces techniques de lotissement – des parcelles et du pouvoir – confinent au maquignonnage, en dépit des intérêts de la Vill et de ses habitants.
Pour ce genre de dossier, la Ville doit garder la maîtrise foncière et fixer ses propres objectifs, son propre agenda.
Au-delà de ces aspects, dans ce dossier de la Dentisterie comme dans tant d’autres, une question taraude: pourquoi laisser pourrir? C’est une technique totalement délibérée de la part de certains pouvoirs publics et certains promoteurs privés, qui relève de la bruxellisation. Laisser pourrir c’est faire baisser les prix, lasser les opposants, laminer les riverains, disqualifier l’ambition, dégrader le patrimoine qui dérange. On le voit ici comme cela s’est fait au coeur de Bruxelles dans les années 60-70, c’est un phénomène urbain atroce et bien connu qu’on appelle la bruxellisation.
Il existe des alternative à cela, via des occupations temporaires de lieux comme le projet RizHome le teste à Liège actuellement, ou comme, à infiniment plus grande échelle, le font “Les Grands Voisins” entre une désaffectation et une réaffectation d’un vaste site de 4 hectares dans le 14e arrondissement de Paris – proposant bars, restaurants, salle des fêtes et projets associatifs/créatifs/éducatifs!
L’arasement des tours de Droixhe (qu’on avait pas encore fini de payer!) est une autre version d’un nettoyage par le vide qui doit énerver toute personne raisonnable en charge du logement, alors que des alternatives sérieuses existent, comme à Grenoble. Bannir le “laisser pourrir” doit être une priorité absolue.
5. Pour une vision à 30 ans… au moins!
Ni architecte ni urbaniste, je suis proprement sidéré des mines de savoirs, d’expertise, d’expérience disponibles et tout simplement inutilisés à Liège. Faculté d’Architecture, bureaux d’études, architectes et urbanistes disposent individuellement et collectivement d’un savoir considérable et ma sensation objective et qu’il n’est pas mobilisé comme il faut.
Les prises de positions publiques existent de leur part, même si l’on pourrait les espérer plus affirmatives, plus tranchées, plus visibles. A mon sens la prochaine législature devra s’ouvrir sur les états généraux de l’urbanisme liégeois, pourquoi pas dans un certain affranchissement pour commencer, de la tutelle politique, et en ce compris pour les équipes de la Ville. A titre d’exemple, la dernière révision de notre Règlement Communal d’Urbanisme (désormais Guide, depuis le CODT), date de… 1997. Soit il y a plus de 20 ans! Qui peut croire que le texte initial, encore bien plus ancien et même amendé, puisse servir de base à la conception, la configuration, la construction de notre Ville du futur? La législature 2018-2024 devra commencer par un vaste épisode de mobilisation des énergies, de libération des intellects et d’encouragement à l’ambition.
L’espace est précieux même si ce constat n’est pas encore fait par tout le monde en Wallonie. Sachant cela et connaissant l’enjeu écologique fondamental qu’est la lutte contre l’étalement urbain, il est indispensable de bâtir la Ville de demain… en Ville. A cet égard la sanctuarisation des espaces verts est une nécessité absolue dans une Ville qui va s’élever (tout au moins dans certaines zones ou quartiers), car s’il n’est pas envisageable de construire à la campagne ou dans les espaces urbains verts, ce sont bien par des immeubles plus grands qu’il faudra en passer. Nouveaux ou requalifiés, on pensera aussi aux rehausses, foncier aérien bon marché et pour lesquelles les techniques sont abouties, ainsi qu’à l’exigence de densité pour utiliser au mieux l’espace disponible. C’est aussi à cette condition que la qualité de vie en ville redeviendra attractive pour les jeunes ménages qui la quittent encore trop aujourd’hui, faute de biens adaptés à leur besoin ou chassés par les contraintes urbaines que l’attrait d’un grand centre peine à compenser.
Plaisir, densité, espaces verts devront se conjuguer efficacement demain. Il faut le concevoir aujourd’hui pour le lancer demain, tout en sachant que nous n’en verrons vraisemblablement pas nous-même l’aboutissement.
Outre la disparition des chancres existants, il importe de ne pas laisser s’en créer de nouveaux. Bavière a 30 ans, la Chartreuse plus de 25 et le problème est assez similaire: c’est l’impréparation plus encore que l’inaction qui grève les budgets et bloque les dossiers. A contrario une future friche est d’abord une formidable opportunité de réinventer l’espace public comme privé, un levier d’action aux mains de l’action publique. C’est un défi colossal, mais le départ du CHC de Rocourt et surtout de St Joseph peut être une chance pour le quartier Ste Marguerite/Fontainebleau/Naniot, largement délaissé des politiques publiques. On sait inscrits dans les astres les départs du Tribunal de Police de la rue St Gilles, ou la police judiciaire de la rue St Léonard, en pleine zone urbaine dense! Enfin et encore plus significatif, les craintes concernant l’Arsenal de Rocourt sont plus pressantes que jamais, or c’est une zone vaste et déjà largement équipée, urbanisable rapidement et facilement s’il venait à se réduire ou déménager. Relever les défis, saisir les opportunités: voilà bien un état d’esprit à la hauteur des enjeux urbains, à même de nous porter loin.
Pour en finir, je pense utile d’inviter dans les débats futurs les grands absents d’aujourd’hui: les habitant.e.s. La participation ne se décrète pas – c’était mon préambule à Réinventons Liège… – et la majorité actuelle l’a démontré par l’absurde. De Pierreuse aux Guillemins en passant par la Chartreuse et certainement en le cas d’espèce: les citoyens ordinaires, experts entre tous de leur quartier, de leurs besoins et de leur qualité de vie, sont largement snobés aujourd’hui dans les processus décisionnels urbanistiques (et autres). L’intelligence collective fait pourtant des merveilles pour autant qu’on s’en donne la peine! Ces processus de co-construction amènent adhésion, attachement aux lieux et cohésion sociale ils sont des exercices périlleux mais à haute valeur ajoutée, qui enrichissent les projets, la Ville et tous ceux qui y participent.
Après 2018, il importe que l’urbanisme se construise sur un dialogue fécond entre citoyens, experts et politiques – et c’est un engagement de notre part.
Quentin le Bussy, pour le groupe Ecolo de Liège
Il me semble que c’est l’observatoire de Cointe qui est en danger, pas le mémorial…