Ce jeudi matin nous apprenons avec consternation que la section « Technicien en Environnement » (créée en septembre 2014 !!!) a été purement et simplement fermée le même mois ! Cette formation destinée aux élèves de technique de qualification de 5e et 6e n’a pas rencontré immédiatement le succès escompté et c’est à peine après 10 jours de cours que la sanction est tombée, brutale. Elèves et enseignants ont été mis ce matin devant le fait accompli, alors qu’ils se rendaient aux cours…
Ceci est un inacceptable pour plusieurs raisons :
– On parle ici de personnes, pas de têtes de bétail qu’on déplace à l’envi. Un minimum de respect est une exigence fondamentale : ce n’est pas sur son lieu de travail qu’on apprend pas à un travailleur qu’il n’en a plus ; on ne claque pas ainsi la porte à des jeunes de 17 ans qui se cherchent un avenir professionnel.
– Il y a du travail dans les filières vertes, comme en témoignent les alliances emploi-environnement, et l’enseignement communal se prive des instruments pour relever ce défi !
– Une nouvelle section est comme une nouvelle plantation : elle démarre lentement avant de croître, grandir et porter des fruits. Tout ne se fait pas du jour au lendemain et le bouche-à-oreille, l’excellence dans la formation, les réorientations d’élèves, ne se font pas en quelques jours mais prennent du temps et des moyens ! Quels sont les critères non-remplis qui, en 10 jours, permettent qu’on jette ainsi à la poubelle les moyens investis ? Qui a pris cette décision et sur quelle base ?
La Ville donne le sentiment de renoncer sans même avoir « vraiment essayé », piètre message lancé aux ados, futurs travailleurs dans une agglomération où le taux de chômage est un des pires du pays.
Ceci est en outre la preuve d’une politique de l’Instruction Publique problématique :
- Incapacité de l’échevinat de faire la promotion de ses écoles, filières… et à leur donner leur chance plus que quelques jours, sans grand enthousiasme.
- Pusillanimité dans la prise de décision :
- soit cette filière est opportune, créatrice de jeunes bien formés et aptes à s’intégrer dans le marché de l’emploi et il faut la maintenir.
- soit cette filière est sans intérêt, mais alors pourquoi diable l’avoir créée ?
Ce dossier démontre à nouveau l’incurie de la majorité en termes d’enseignement. Ecolo ne manquera pas d’interpeller le collège sur ce sujet, il en va de l’avenir de notre jeunesse.
Bénédicte Heindrichs, cheffe de groupe
Quentin le Bussy, conseiller communal