Proposition de motion déposée par les groupes Ecolo, PTB+ et VEGA au Conseil Communal de Liège du 31/03/2014

Considérant que l’exclusion de 50.000 personnes ayant droit aux allocations d’insertion de l’assurance chômage va diminuer fortement le niveau de vie de dizaines de milliers de Belges,

Considérant que sur notre territoire communal, 2409 personnes sont visées par cette exclusion,

Considérant que les personnes touchées seront en majorité des personnes déjà discriminées sur le marché de l’emploi : les femmes (et encore plus celles qui sont seules et ont des enfants à leur charge), les étrangers, les personnes atteintes d’un handicap partiel, etc, soit celles qui ont aussi les plus grandes difficultés à trouver un emploi décent.

Considérant que le nombre de personnes sous le seuil de la pauvreté dans notre commune est en augmentation et qu’il n’est pas possible de continuer dans ce sens,

Considérant que cela fera 2409 personnes en plus qui auront des difficultés importantes pour (sur)vivre, suite à cette réforme des allocations d’insertion

Considérant que l’exclusion de 2409 personnes du chômage va affaiblir fortement la cohésion sociale sur notre commune,

Considérant que le transfert du chômage vers le CPAS est un recul social vu que le CPAS n’est pas financé par la sécurité sociale,

Considérant que des milliers de cohabitant(e)s dont le partenaire travaille ne toucheront aucun revenu s’ils sont exclus du chômage,

Considérant que nous n’avons aucune garantie écrite et ferme concernant les compensations financières qui seraient apportées par le fédéral pour suppléer aux coûts supplémentaires prévus pour le CPAS,

Considérant que le budget de notre CPAS connaît déjà des difficultés importantes et qu’il n’a malheureusement pas été augmenté,

Considérant que notre commune est déjà frappée de plein fouet par la crise et que nous n’avons pas besoin d’une nouvelle catastrophe sociale,

Le conseil communal de la Ville de Liège,

  • regrette la mise en application de cette réforme,
  • interpelle le gouvernement fédéral et lui demande de revenir sur cette réforme: en particulier, de revenir sur l’exclusion des allocataires d’attente au bout de 36 mois et de revenir sur la dégressivité accrue des allocations pour les chômeurs de plein droit.
  • soutient les différentes actions syndicales, associatives et citoyennes contre cette réforme de chasse aux chômeurs. Les mandataires communaux y manifesteront activement leur soutien.